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Woofing en Amérique du Sud

Ce blog est un récit de notre voyage à travers l'Amérique du sud. C'est aussi une réflexion sur un nouvel art de voyager : le partage (couchsurfing, woofing).

Patagonie, traversée de la frontière à pied

Patagonie, traversée de la frontière à pied

En sortant de l'avion le 26 janvier, tout a changé. Le bleu turquoise des rivières glaciales teinte déjà les grandes étendues en arrière-plan. On a pu admirer quelques monts enneigés depuis les hublots. Il fait froid, hourra, tellement contents d'enfiler nos polaires ! Et pourtant.. En avant le camping, yeah ! Il fait 12 à 18 degrés.















































Nous atterrissons à El Calafate, ville touristique de surcroît ! L'avenue principale est peuplée de vendeurs d'excursions pour le très fameux glacier Perito Moreno, des restaurants chics, des pubs. Lorsqu'on se ballade quelques "quadras" plus loin dans la ville, on se rend compte que l'avenue toute neuve est une devanture. A l'origine, c'est un village de gauchos qui s'occupaient des moutons. Le camping municipal est très bien. Nous profitons de son fameux restaurant pour goûter le cordero (agneau) à la sauce Calafate (baies rouges, similaires à des mûres). Nous resterons quelques jours, le temps de faire notre excursion légendaire, une ballade à vélo extra autour du lac Argentino où l'on a aperçu des flamands roses. On a même trempé nos mollets dans l'eau gelée !

Patagonie, traversée de la frontière à pied
Patagonie, traversée de la frontière à pied
Patagonie, traversée de la frontière à pied
Patagonie, traversée de la frontière à pied
Patagonie, traversée de la frontière à pied
Patagonie, traversée de la frontière à pied

Puis direction El Chalten pour une semaine de trekking dans la Mecque des alpinistes ! Par miracle (apparemment) nous avons eu une semaine de temps radieux ! Cette partie du parc national de Los Glaciares est gratuite, les sentiers très bien marqués, le camping très bonne ambiance ! C'est un nouveau type d'aventure pour nous, avec un entraînement sur mesure afin de prétendre ensuite traverser à pied jusqu'au Chili. C'est-à-dire une marche de 37km jusqu'à Candelario Mancilla (poste de douane chilienne) pour prendre le ferry jusqu'à Villa O'Higgins.

Les paysages étaient magnifiques et très variés ! À El Chalten, nous sommes allés voir Cerro del Torre, le mont Fritz Roy, le Lago del Torro. Il y avait tellement de photos à faire que nous avons le Fritz Roy sous toutes ses coutures !

Patagonie, traversée de la frontière à pied
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Patagonie, traversée de la frontière à pied
Patagonie, traversée de la frontière à pied

Nous avons fait la connaissance d'autres marcheurs super sympa, de notre âge, et avons partagé quelques nuits de camps dans les espaces prévus (et gratuits) sur les sentiers. Un groupe insolite et international : Espagne, Nouvelle Zélande, Alaska, New-York, Allemagne, Canada, Australie et bien sur Miss France et Mister Portugal! Nous parlions tous ensemble en anglais.

Ce qui était magique, c'est que l'on pouvait à tout instant boire l'eau des rivières. L'eau est pure puisqu'elle vient directement des glaciers nous environnant. Le plus dur finalement, c'était de prévoir assez de nourriture sachant qu'on n'avait pas encore de réchau à ce moment-là. Dans le camping, il y avait une super cuisine (où l'on faisait des haltes entre les différents parcours) ce qui nous permettait de préparer de bons petits Tupperware ! Des pizzas californiennes (c'est le nom que Darius, new-yorkais, leur a donné en les trouvant immenses), la bonne vieille recette du riz au thon, des pâtes à la saucisse, un gâteau chocolat pour les petit-déjeuners. C'est la cuisine camping, fini les moments gourmets ! ;)

Patagonie, traversée de la frontière à pied
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Le 6 février, nous partions chargés comme des mules pour la grande traversée vers le Chili. C'est incroyable la capacité de nos sac-à-dos à se métamorphoser ! Nous avons acheté le fameux réchau, un peu de vaisselle pratique et nous voilà partis !

Le soleil toujours avec nous, nous avons commencé par une session de 39km en stop. C'est une route magnifique, avec ce bleu inoubliable des lacs, jusqu'au commencement du grand Lago del Desierto où nous commençons notre marche.



Il était annoncé 12km - 5h de marche. En réalité nous avons marché de 14h à 21h30 en confirmant non pas 12 mais 15km !! C'était très difficile, j'ai eu du mal à achever cette étape malgré les pauses multiples car c'était très pentu, ça ne faisait que monter. Le pire c'était de demander ce qu'il restait aux gens que nous croisions dans le sens inverse. Ça n'en finissait pas. Nous apercevions encore le Fritz Roy tout en nous en éloignant.



Première nuit de camping sur un emplacement près du poste de douane argentine et au bord du Lago. Très belle vue mais exténuée pour en profiter !

Le 7 février, nous faisons tamponner nos passeports et nous partons. Ça monte un peu, on entre dans une forêt, on croise beaucoup de cyclistes-voyageurs. La marche est agréable ! Je comprends alors qu'on a fait le plus dur. Les paysages changent encore beaucoup. On se concentre plus sur le rythme de notre marche et moins la contemplation des paysages. 6km plus tard nous passons le panneau "Bienvenidos en Chile". Ensuite, c'est une route de 16km qui nous mène jusqu'à la côte où nous prendrons le ferry le lendemain. On ne croise aucune voiture. Un aérodrome en construction. Des forêts, des montagnes. Il commence à pleuvoir. On a une vue plongeante sur un nouveau lac.



À 21h nous arrivons enfin au poste de douane chilien. Les derniers kilomètres sont les plus durs. Ils nous font des blagues et essaient de nous faire la leçon car nous avons emporté des légumes avec nous : c'est interdit "d'importer" des légumes argentins. Nous festoyons le tout sur place, à l'abri d'une petite cabane abandonnée avec un poêle qui fonctionne encore ! Eli, un jeune israélien qui voyage comme nous, partage la cabane et le repas avec nous.

Le 8 février, matinée ensoleillée, nous traversons en ferry jusqu'à Villa O'Higgins.

Patagonie, traversée de la frontière à pied
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L
Salut les randonneurs. A vous lire (avec retard cette fois), le monde n'est qu'un grand jardin parfois administrés par des douaniers goguenards... Merci de continuer à partager avec nous votre périple! je vous embrasse. Laurent
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