Pérou, sur les chemins incas

Nous avons passé un peu plus de temps au Pérou car il y a tant à voir, mais aussi, parce que nous sommes restés deux semaines dans une ferme de café en biodynamie à l'est de Lima. Ce qui comptabilise un mois et demi de traversée du sud au nord : Arequipa, Canyon de Colca et ses condors, Cusco, Vallée sacrée (Olhatatambo, Machu picchu, Pisaq), Lima, Villa Rica, Huaraz, Trujillo & Huanchaco, Mancora.

De prime abord, l'héritage historique est très fort ! Cusco est une ville exceptionnelle avec un cœur historique très bien conservé. Se mesurer aux gigantesques pierres incas des bâtiments du centre ville (Plaza del armas) est un souvenir mémorable. La cité très convoitée du Machu Picchu est évidemment une étape importante. Mais aussi Huaraz, pour grimper quelques jours dans les belles montagnes dont la plus connue, celle de Paramount pictures. Puis la mer (froide puis chaude en remontant un peu) et son atmosphère relaxante, notre premier cours de surf a aussi marqué cette étape ou encore nager au milieu des tortues de El Nuro.

Nous avons eu la folle idée de vendre des crêpes pendant une semaine dans les rues de Cusco afin de se payer plus facilement une partie du voyage au Machu Picchu, pour y fêter l'anniversaire de João (5/05/2016).

C'est quelque chose de prétendre arriver aux portes de la célèbre cité inca ! Il y a l'option marche de 6h depuis Olhyatatambo en suivant les rails. Une très belle marche, avortée par manque de temps (et tombée de la nuit sans tente). Il y a du coup l'option train qui coûte autour de 80 à 120€. Non, trop peu pour nous. Et enfin, l'option bus jusqu'à Hydroelectrica (car dans tous les cas, seuls les trains ont un accès direct à Machu Picchu city) qui est un tord boyau sans nom. Une route perçant la montagne qui vous donne envie de vomir pendant plus de 4h... Il faut le vouloir non!? Mais le mystère qui flotte encore sur cette incroyable cité est passionnant : visiblement, seulement 40% de l'ensemble est accessible (sur le sommet de la montagne mais le dessous est encore vierge de touristes ^^).

** Une expérience riche en caféine **

Nous avons chaleureusement été accueillis par la famille de Dago Marin. Une exploitation de café familiale dans la forêt tropicale de Villa Rica, dont une partie est menée en biodynamie certifiée demeter. En 2005 et 2009, ils reçoivent le prix de meilleur café du monde !!

Nous avons reçu des petites formations concernant les principes de biodynamie, les procédés de fermentation. Nous avons eu la chance de partir faire une petite récolte de 2h ou encore de goûter l'excellent pain maison de Dago. Nous avons aussi beaucoup travaillé dans le potager.

Bien entourés (canards, cochons d'Inde, chiens, poules), nous avons partagé les repas avec eux, des soirées chaleureuses et nous en gardons un très bon souvenir.

Dago est quelqu'un de très ouvert, qui partage facilement ses sentiments et sa vision d'exploitant en biodynamie. Hector, son aîné et de fait son bras droit, est adorable. Il adore enseigner et il est bon manager, facile à vivre.

Avec nous sur les photos : Tania et Pablo, un couple espagnol-chilienne, rencontrés 6 mois plus tôt lors de notre volontariat au Brésil. Et Stephania, une italienne qui travaille dans la vente de café en Italie.

A Lima, nous avons passé quelques jours dans le quartier de Miraflores avec nos couchsurfeuse Gabrielle et Inès. Nous avons profité d'un petit tour de la ville et d'un bon ceviche (plat par excellence du Pérou). Cette ville est beaucoup trop grande pour s'aventurer hors des sentiers battus.

Puis nous avons terminé notre périple sur la côte, pour se réchauffer sur les plages. Oui, par 0 degrés en camping sauvage à Huaraz, qu'il est doux de dorer sa peau :) Nous avons retrouvé Anaïs, copine de trekking, des copains de voyage, Charlotte et Antoine. Nous avons été hébergés chez un local bien connu pour ses sculptures sur la plage : Luis ! Très sympathique, bavard et de bons conseils : surtout pour le jeu d'échec. Nous nous sommes découvert une nouvelle "passion".

Pour terminer, j'aime bien relever ses petits détails qu'on ne trouve nulle part ailleurs :

- les uniformes des collégiennes ! Mini jupes et chaussettes montantes. J'ai trouvé ça osé, et assez évocateur. Alors pour ou contre les uniformes?

- la course au piment dans les ceviche. Plus ça pique, plus c'est bon ! Perso, il me fallait plus d'une patate douce pour survivre.

- La cervelle de chèvre au petit-déjeuner ! Incroyable mais... VRAI !

- se faire surnommer mamita et papito ;)